- CESTODAIRES
- CESTODAIRESCESTODAIRESGroupe très ancien, établi chez des poissons archaïques, les Cestodaires occupent une position isolée parmi les Plathelminthes. Leur évolution s’est effectuée en deux directions divergentes, conduisant à distinguer les Amphilinoidea avec six genres et les Gyrocotyloidea avec trois genres, presque tous représentés par une seule espèce.Ce sont des vers plats hermaphrodites dépourvus d’intestin, vivant dans le tube digestif ou dans la cavité du corps de poissons, rarement de tortues. Le corps foliacé, parfois rubané, n’est pas segmenté. Les appareils reproducteurs, mâle et femelle, débouchent séparément à la surface du corps; les œufs renferment une larve ciliée (lycophore) avec cinq paires de crochets à l’extrémité postérieure. Les Cestodaires représentent un embranchement isolé qui semblerait avoir plus d’affinités avec les Monogéniens qu’avec les Cestodes.Les Amphilinoïdes sont aplatis dorso-ventralement, d’une longueur variant de 60 à 280 millimètres. À l’extrémité antérieure se trouve une trompe massive, exsertile, glandulaire. Les nombreux testicules occupent deux bandes latérales; des canaux déférents débouchent dans une vésicule contractile se prolongeant par un canal éjaculateur.L’ovaire se trouve dans le quart postérieur du corps. Le vagin peut être unique et débouche alors soit dans un atrium où s’ouvre aussi le pore sexuel mâle, soit au voisinage de ce dernier. Il peut aussi être double, s’ouvrant dans ce cas sur les faces ventrale et dorsale à proximité du pore mâle, lequel se trouve en position terminale. L’utérus, tubulaire, très long, décrit trois boucles longitudinales pour déboucher à l’extrémité antérieure, à la base de la trompe.Les Amphilinoïdes habitent la cavité du corps de poissons d’eau douce et, très rarement, celle de tortues dulçaquicoles. Les œufs parviennent dans le milieu extérieur par les pores abdominaux chez les esturgeons et, chez les autres poissons, par un orifice que perce le ver à la base d’une nageoire. Chez les tortues, il semble que les œufs sont éliminés par les poumons.Chez les Gyrocotyloïdes , le corps est également foliacé, mais les bords latéraux sont souvent festonnés. Une puissante ventouse se trouve à l’extrémité antérieure et, à l’extrémité pstérieure, un entonnoir à bords froncés s’ouvre par un petit orifice sur la face dorsale. Le système excréteur, dépourvu de protonéphridies, débouche par deux pores dorsaux. Il y a de nombreux testicules, en deux bandes longitudinales; le canal éjaculateur s’ouvre dans la région antérieure, à la face ventrale.L’ovaire est situé dans la moitié postérieure du corps et le vagin, très long, débouche dans la région antérieure, à la face ventrale. L’utérus, tubulaire, replié sur lui-même, se termine par une portion dilatée formant parfois un véritable sac qui s’ouvre près de l’orifice vaginal. Les glandes vitellogènes forment un manchon autour des organes reproducteurs.Les Gyrocotyloïdes ne se rencontrent que dans l’intestin des chimères (Holocéphales). L’œuf éclôt dans l’eau et, comme l’on observe de très petites formes dans l’intestin du poisson, on suppose que le cycle s’accomplit directement, sans hôte intermédiaire.cestodaires [sɛstɔdɛʀ] n. m. pl.ÉTYM. XXe; de cestode, suff. -aires, lat. -arium.❖♦ Zool. Classe de vers plathelminthes hermaphrodites, parasites des poissons et des chéloniens (tortues), au corps formé d'un seul segment. — Au sing. || Un cestodaire.0 Les Cestodaires (…) sont encore souvent considérés comme un ordre de la classe des Cestodes; mais ils en diffèrent par de nets caractères (…) les quelques formes actuelles sont peut-être les restes d'un groupe autrefois plus important qui aurait eu dans le passé une souche commune avec les Cestodes.Andrée Tétry, Plathelminthes, in Encycl. Pl., Zoologie, t. I, p. 580.
Encyclopédie Universelle. 2012.